Article : « Aspects philosophiques de la pratique homéopathique » – n°51, avril 2014

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Description

Par René Misslin.

C’est en 1810 que Hahnemann publie la première version de son œuvre majeure, Organon de l’art de guérir, dans laquelle il expose les principes de sa thérapeutique qu’il a appelée homéopathie pour l’opposer à la médecine traditionnelle qu’il nomma allopathie. Le principe de base de l’homéopathie, ou principe de similitude, repose, comme on le sait, sur l’idée (car, à l’heure actuelle, il n’en existe pas de théorie scientifiquement établie) que des substances d’origine minérale, végétale ou animale, qui provoquent chez le sujet sain des symptômes analogues à ceux que présente le malade, sont capables de guérir ce dernier. Afin d’éliminer tout effet toxique, Hahnemann a été amené à recourir à des doses diluées de manière infinitésimale, les préparations devant être dynamisées par des succussions (agitations énergiques). Enfin, aux yeux de Hahnemann, le médecin n’a de chances de guérir les malades qu’à condition de mettre en pratique une approche globale et personnalisée des patients, en tenant compte de leur constitution physique et spirituelle, de leur forme de vie, de leur âge, de leur sexe, de leurs habitudes. Pour lui, en effet, une énergie vitale immatérielle et dynamique est le principe d’individuation de l’être humain et la maladie un trouble de ce dynamisme.