Description
Par H. Ouriki, K. Alaoui, M. Arahou, R. Hassikou.
Nous relatons ici les résultats d’une enquête réalisée au Maroc sur l’utilisation du chêne liège (Quercus suber L.), plante endémique du pourtour atlantico-méditerranéen et principale essence de la forêt de Mâamora qui constitue la plus vaste subéraie du monde. Ce patrimoine national est connu par son importance socio-économique dans l’industrie du liège et de la tannerie mais l’aspect médicinal du chêne liège reste très peu relaté dans la littérature.
Des enquêtes ethnopharmacologiques ont été menées dans 15 villes du Maroc avec la collaboration d’herboristes réputés et dans 21 sites de la ville de Rabat. L’enquête a été réalisée à l’aide d’un questionnaire. Une analyse statistique a été effectuée mettant l’accent essentiellement sur le profil de l’enquêté et sur les usages thérapeutiques spécifiques à chaque région d’étude.
Les résultats montrent qu’au Maroc, malgré l’évolution de la science et la tendance de l’humanité vers la médecine moderne, la population conserve encore ses pratiques médicales traditionnelles pour se prémunir contre certaines maladies. En matière d’utilisation du chêne liège, la population marocaine détient toujours un savoir et un savoir-faire non négligeables. C’est une richesse culturelle, encore vivante, qu’il convient de sauvegarder et de valoriser afin de développer une ethnobotanique appliquée.
Mots clés : Quercus suber, enquêtes ethnobotaniques, médecine traditionnelle, forêt Mâamora.