Description
A. Bouzabata et M. Yavuz
La médecine dite traditionnelle, que l’on appelle également médecine douce ou médecine alternative, connaît actuellement un véritable essor en Algérie. Plusieurs pratiques sont observées s’exprimant au nom de la médecine traditionnelle d’une part, et de la médecine prophétique connue d’autre part, notamment, par la Rokya et la Hijâma. D’une manière générale, la médecine arabo-musulmane reste encore vivante dans la pratique de la médecine traditionnelle ce qui génère une certaine activité économique.
Dans la première partie de notre travail, nous traitons l’apport de la médecine arabo-musulmane dans la pratique de la médecine traditionnelle en Afrique du Nord, et plus particulièrement en Algérie. Nous abordons quelques aspects de l’histoire de la médecine traditionnelle avant de nous intéresser aux travaux de littérature traitant des espèces médicinales citées dans les textes sacrés avec pour objectif d’apprécier leur importance en ethnopharmacologie et d’analyser le lien entre les croyances populaires et religieuses. 39 espèces de plantes ont été répertoriées, englobant 20 espèces médicinales connues en Algérie pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ces utilisations sont rapportées et reliées à la partie de l’organe visé. Aujourd’hui, certaines indications traditionnelles sont validées sur la base de leur efficacité et leur innocuité.
En fin d’article, des propositions sont avancées pour la valorisation et le développement de la médecine traditionnelle en Algérie, sur la base des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).