Dans le cadre de la valorisation du patrimoine naturel de la région de Meknes-Tafilalt, une étude ethnobotanique a été menée dans la région de Moulay Driss Zerhoun. Elle a permis de décrire les différentes utilisations des plantes médicinales par la population locale, ainsi que leur impact sur la dégradation de la biodiversité végétale.

L’analyse des résultats obtenus à partir de 300 fiches questionnaires et à l’aide d’un traitement informatique nous a permis :
– d’identifier 120 espèces végétales réparties en 48 familles avec une représentativité importante des familles suivantes : Lamiacées, Astéracées et Apiacées
– de bien comprendre la relation étroite qui existe entre les espèces végétales décrites dans la dite région et les différents types de maladies affectant l’être humain.

Le feuillage constitue l’organe le plus utilisé et la décoction représente le mode le plus dominant.

Le recours quasi exclusif de la population locale aux espèces végétales médicinales dans ses soins quotidiens et l’ouverture d’un marché plus ou moins organisé de ces plantes ne pourra qu’accentuer la pression sur ces ressources médicinales pouvant conduire à la disparition des espèces les plus vulnérables comme l’Origanum elongatum. Il devient donc urgent d’adopter une approche de gestion durable pour la sauvegarde et la préservation des plantes médicinales du massif de Zerhoun.

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