Description
Par : Ngbolua K.N., Mudogo V., Mpiana P.T., Malekani M.J., Rafatro H., Urverg Ratsimamanga S., Takoy L., Rakotoarimana H., Tshibangu D.S.T.
La présente étude a été réalisée dans le but d’identifier et de valider scientifiquement les taxons végétaux à propriétés antidrépanocytaires et antipaludiques. A cet effet, des enquêtes ethnobotaniques ont été réalisées en République Démocratique du Congo et les plantes les plus citées ont été sélectionnées et soumises à un criblage pharmacologique (tests antidrépanocytaires, test antiplasmodial in vitro et in vivo, test de toxicité in vitro et in vivo).
Dans un deuxième temps, en se basant sur le principe de la chimio-taxonomie, les équivalences taxonomiques des plantes antipaludiques sélectionnées en RDC ont été récoltées à Madagascar puis soumises aux différents tests biologiques.
Il ressort de cette étude que l’activité antidrépanocytaire des plantes testées est due aux anthocyanes et aux acides organiques (acide lunularique). Les plantes récoltées en RDC sont plus actives in vitro alors que celles récoltées à Madagascar sont au contraire plus actives in vivo.
Ces résultats indiquent que la grande activité antidrépanocytaire des anthocyanes serait due d’une part à leur acylation aux acides organiques, et d’autre part, l’activité antiplasmodiale peut être utilisée comme marqueur phénotypique pour comprendre l’évolution biologique et la relation phylogénétique entre les plantes médicinales de l’Afrique et de Madagascar.
En outre, le développement d’un phytomédicament à base des plantes bioactives sélectionnées par bio-guidage peut constituer une meilleure alternative dans la prise en charge de la drépanocytose et du paludisme.
Mots clés : Drépanocytose, paludisme, plantes afro-malgaches, marqueur phénotypique, phytomédicament.