Description
Par P. Marchat.
Un examen philosophique permet de mieux appréhender l’identité de l’homéopathie et de mieux comprendre sa nécessaire articulation à la biomédecine. Le premier point à repérer est la naissance simultanée de l’homéopathie et de la biomédecine au tournant des années 1790-1810. Deux conceptions apparaissent qui se différencient, aussi bien, en ce qui concerne la définition de la santé et de la maladie que la notion de chronicité. Les deux conceptions médicales ne s’inscrivent pas, non plus, dans les mêmes cadres de références philosophiques. Platon, objectivation, mécanisme, réalisme des objets, conception moléculaire du côté de la biomédecine. Aristote, phénoménologie, vitalisme, réalisme des relations, énergie et information du côté de l’homéopathie. La question de l’évaluation de l’homéopathie est également abordée.
Mais le texte ne se borne pas à souligner les différences entre biomédecine et homéopathie, il propose aussi de les conjoindre dans une vision scientifique complexe qui ouvrirait l’univers médical à une dimension nouvelle, pluraliste et démocratique.
Mots-clés : Epistémologie, objectivation, phénoménologie, réalismes des objets, réalisme des relations, mécanisme, vitalisme, philosophie biologique, systémisme, complexité.