Description
Par Lehmann H., Pabst J.-Y., Weniger B.
L’écorce de Monésia est un remède ancien, dont la littérature pharmaceutique – tant francophone que germanophone – relate l’usage jusqu’à la fin du XIXème siècle, de part et d’autre du Rhin.
Originaire d’Amérique du Sud, cette écorce – qui était inscrite à la Pharmacopée officielle du Brésil – provient d’un arbre dont l’identité botanique exacte est sujette à controverse. L’hypothèse dominante veut que l’on attribue cette écorce à Pradosia lactescens (Vell.) Radlk. (synonyme Chrysophyllum glycyphloeum Casar.), de la famille des Sapotaceae.
L’analyse de sa composition phytochimique a conduit à la mise en évidence de molécules connues comme la glycyrrhizine et l’acide malique, ainsi qu’à des constituants dont la structure exacte n’a pas été déterminée faute de masse suffisante ou du fait d’un degré de purification insuffisant. Cette écorce exotique fut employée comme une véritable panacée sous forme de teinture ou d’extrait, incorporée notamment dans des sirops ou des pilules, pour soigner les catarrhes, la phtisie, la diarrhée chronique, la blennorragie, les métrorragies ou par voie topique les ophtalmies, les ulcères variqueux et les hémorroïdes.