Description
Par J. BENVENISTE.
Nous avons observé que des ligands, tellement dilués qu’aucune molécule d’origine ne peut être présente, exercent des effets biologiques spécifiques et avons étudié la nature de ce signal moléculaire apparemment transmis par le dipôle de l’eau. Les effets de hautes dilutions d’agonistes sur des coeurs isolés perfusés de cobayes ou de rats ont été supprimés par la chaleur (70°C, 2 h) et par un champ magnétique (50Hz). Ainsi, le signal des hautes dilutions semblait impliquer des champs électromagnétiques.
Puisque ce dernier devait être en principe transmissible par des moyens électromagnétiques, nous avons conçu un amplificateur équipé de bobines électromagnétiques respectivement pour l’entrée et la sortie du signal. Au cours d’expériences menées à l’aveugle et en ouvert, des ampoules contenant différents agonistes tels que l’histamine, l’ovalbumine, l’acétylcholine à 0,1 nM, ou de l’eau comme témoin, ont été placées sur la bobine d’entrée. Des ampoules contenant de l’eau pure ont été placées sur la bobine de sortie pendant 15 min avant la perfusion des coeurs isolés de cobayes ou de rats normaux ou immunisés à l’ovalbumine. Chez les rats, des variations du flux coronaire fortement significatives ont été obtenues lors de l’infusion, aux coeurs perfusés, de l’eau ayant reçu “l’information” de l’ovalbumine (n = 54-65 expériences en ouvert, 28 à l’aveugle). Ces résultats suggèrent que le signal moléculaire serait de nature électromagnétique, vraisemblablement véhiculé par ces dipôles d’eau polarisée associés à des molécules biologiquement chargées. Ces domaines spécifiques pourraient être traités numériquement, fournissant de nouveaux outils à la médecine moléculaire.