Description
Adiko N.M., Akoubet O.A., Koné-Bamba D., Laboratoire de Pharmacognosie, Botanique, Biologie végétale et Cryptogamie, Abidjan, Côte d’Ivoire,
Kablan A.L.C., Département de Mathématiques, Physiques et Chimie, Korhogo, Côte d’Ivoire,
Kouakou S.L., Laboratoire de Pharmacologie, Pharmacie Clinique et Thérapeutiques, Abidjan, Côte d’Ivoire,
Bahi C., Bassa A.E., Laboratoire de Pharmacodynamie-Biochimique, Abidjan, Côte d’Ivoire,
Champy P., Laboratoire de Pharmacognosie,BioCIS, CNRS, Châtenay-Malabry (92), France5
Ce travail a pour objectif de réaliser l’étude chimique et l’évaluation des activités antiradicalaire et anti-inflammatoire de l’extrait aqueux de l’écorce de la racine de Solanum rugosum. Cette espèce est utilisée pour traiter les maladies hémorroïdaires, de la peau et de l’œil. Le tri phytochimique a mis en évidence les fortes teneurs en alcaloïdes, en saponosides et en polyphénols de l’extrait aqueux.
Les essais réalisés en LC-ESI-Q-TOF-MS ont permis d’appréhender la structure de quatre glycoalcaloïdes, identifiés pour la première fois dans la plante. Les essais in vitro et in vivo effectués ont révélé que l’extrait a une bonne activité antiradicalaire contre le radical DPPH avec une CI50 à 129,5 μg/mL et l’ion ferrique Fe3+ à 65,29 ± 0,99 μmol Eq Trolox/g ExS. Les doses de 50, 100 et 200 mg/kg/pc de l’extrait ont inhibé la douleur respectivement à 35,30 ; 52,94 et 82,35% avec le Writhing test. Ces mêmes doses, à la 5ème heure d’observation ont considérablement réduit les phénomènes inflammatoires à hauteur de 33,26% ; 23,32% et 7,25% au test à la carragénine.
Les résultats de cette étude montrent que l’extrait aqueux de la plante renferme des potentialités pouvant être mises à profit dans les manifestations inflammatoires et douloureuses.