Description

Claire Laurant

Plante protectrice, plante médicinale, les usages de l’armoise commune sont documentés depuis l’Antiquité grecque. Dédiée à la déesse Artémise, Diane chasseresse pour la Rome antique, les champs d’application de l’armoise commune se restreignent au cours des siècles pour finalement ne conserver de ses usages traditionnels que celui de « plante des femmes » pour ses propriétés emménagogue et apéritive à partir de la seconde partie du 20ème siècle. Ses attributions en tant que plante protectrice étaient liées aux rituels autour des feux de la Saint-Jean à l’instar d’autres plantes odoriférantes. De la mise en œuvre des rituels de collecte dépendait la force de la plante et son efficacité protectrice.

La réputation des armoises n’est plus à faire, plusieurs espèces sont célèbres, notamment comme liqueurs (Fée verte, Arquebuse, Génépi, Wermut…). Le genre « armoise » regroupe de nombreuses espèces qui portent parfois le même nom vernaculaire ; les plus connues sont l’absinthe (Artemisia absinthum L.), l’aurone (Artemisia abrotanum L.), la santoline (Santolina villosa Mill.), le génépi (Artemisia umbelliformis Lam.), l’estragon (Artemisia dracunculus L.), entre autres… Les confusions d’espèces demeurent aujourd’hui notamment avec l’armoise chinoise, Artemisia annua L., qinghao, célèbre antimalarique, acclimatée en Europe.