Description
Lucile Cornet-Vernet
En 2012, je découvre l’Artemisia en écoutant Alexandre Poussin raconter sa guérison d’un accès palustre grâce à une tisane d’Artemisia donnée par une femme médecin dans un dispensaire éthiopien. Surprise, je lis toute la bibliographie sur Artemisia annua. Puis j’entre en contact avec ceux qui s’intéressent à cette plante, chercheurs comme ONG. Ils me disent tous qu’elle est efficace sur le terrain mais ne trouvent aucun financement pour faire les études cliniques requises pour la valider comme traitement.
Comment faire émerger cette solution locale, accessible et potentiellement efficace ? Nous créons une petite ONG et commençons par financer la recherche sur les semences pour adapter cette plante chinoise à l’Afrique. Puis nous organisons des formations dans des structures intéressées par sa culture.
Nos deux missions vont accélérer les recherches sur la tisane d’Artemisia et en promouvoir la production de façon organisée dans les pays impaludés grâce aux Maisons de l’Artemisia, pôles de compétences pluridisciplinaires locaux agissant selon une charte éthique.
Aujourd’hui, nous avons près de 130 Maisons dans 27 pays, surtout en Afrique. Des hommes et des femmes ont ainsi l’espoir de vaincre par eux-mêmes une des maladies les plus meurtrières au monde, qui injustement fauche leur famille. Nos actions depuis 10 ans ont convaincu des paludologues d’étudier ce traitement traditionnel selon les normes internationales. Dans notre monde promis à des bouleversements majeurs, il est temps de prendre au sérieux les solutions simples à la portée de tous.