Description
Laurence Chaber
L’ethnobotanique se propose d’observer et d’analyser l’évolution de la relation des hommes au végétal, dans un contexte territorial et sociétal donné.
Dans l’ancienne société rurale, la connaissance des propriétés alimentaires et médicinales de la flore est un impératif de survie ; savoirs et pratiques sont transmis par l’exemple, par la tradition orale.
Mais quand on parle aujourd’hui de “connaissances traditionnelles” dans nos pays, il s’agit d’un ensemble complexe où ce qui est en continuité directe avec la Préhistoire se mêle à des savoirs de constitution plus ou moins récente dont nous avons hérité. Dans les années 1980, les enquêtes menées par l’EPI en haute Provence, à l’initiative de Pierre Lieutaghi, montrent que les plantes utilisées proviennent majoritairement des lieux sous dépendance humaine forte.
Aujourd’hui, si plus que jamais notre première médecine est notre alimentation, les plantes provençales sont un recours salutaire pour faire face aux désordres du corps. L’engouement contemporain pour les soins dits naturels démontre combien l’appel à la Nature fait écho à la nécessité vitale de nourrir l’âme. Se soigner par les Simples, c’est une chance d’autonomie, hier comme aujourd’hui.