Un exemple d’enquête ethnobotanique dans les Vosges : prépondérance des savoirs médicinaux et particularismes locaux – n°60, 2018

3,00€ TTC

Description

Elise Bain

Depuis 2015, l’association Alchémille et compagnie arpente le pourtour des Hautes-Vosges pour réaliser une enquête ethnobotanique sur les savoirs populaires. Nous cherchons à repérer les plantes ayant pu être utilisées par les personnes âgées avant les années 1950, mais aussi celles qui sont encore récoltées. Un premier bilan de ce travail à mi-parcours a été présenté lors du colloque « Se soigner en montagne » en septembre 2017, où nous avons rendu compte de quelques plantes médicinales faisant la spécificité du territoire en terme de recours. En Alsace, la distillation des eaux-de-vie de plantes sauvages ressort comme une pratique particulièrement répandue autrefois pour se soigner (gentiane, myrtille, sureau, etc.). Sur le Markstein, l’arnica auparavant ramassé pour la consommation familiale est devenu une ressource importante pour des laboratoires pharmaceutiques. D’autres emplois ont disparu, comme celui de la petite centaurée, ou encore celui du fameux « hirzwurzel » dont le recours semble circonscrit à la seule vallée de la Doller.