La fragilité capillaire se manifeste par des ecchymoses (bleus) ou des pétichies (petits vaisseaux violets) qui apparaissent au niveau cutané. Certaines substances douées de propriétés vitaminiques PP luttent contre cette fragilité capillaire et renforcent le tonus veineux. Les indications s’étendent aussi aux manifestations de l’insuffisance veineuse comme la sensation des jambes lourdes ou la crise hémorroïdaire. Dans cette classe thérapeutique la plupart des médicaments prescrits par les médecins sont à base de plantes.
69. L’hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana L.) de la famille des Hamamélidacées.
C’est un arbrisseau originaire d’Amérique du Nord dont les feuilles sont traditionnellement utilisées comme veinotonique en usage interne mais aussi en usage externe contre les maux de gorge et en collyre contre la conjonctivite. La feuille renferme des flavonoïdes, des tanins galliques et catéchiques. Les propriétés veinotoniques et anti-microbiennes ont été démontrées. Les feuilles sont prises en infusion par voie orale ou en décoction en usage externe.
70. Le mélilot (Melilotus officinalis Desn.) de la famille des Fabacées
C’est une plante herbacée commune dans toute l’Europe. Le mélilot est traditionnellement utilisé contre les fragilités capillaires cutanées et les insuffisances veineuses, contre les troubles digestifs et les troubles mineurs du sommeil. En usage externe, il est indiqué comme décongestionnant oculaire. La plante renferme un principe actif, la coumarine douée de propriétés vitaminiques PP ainsi que des flavonoïdes et des saponosides triterpéniques. Des travaux expérimentaux ont démontré des effets veinotoniques, anti-inflammatoires et anti-oedémateux. Ce sont les sommités fleuries qui sont utilisées en infusion.
71. L’ail (Allium sativum L.) de la famille des Liliacée
C’est une plante bien connue pour ses propriétés médicinales et alimentaires depuis l’antiquité. L’ail renferme du disulfure de diallyle qui provient de l’alliine, ainsi que des vitamines et des prostaglandines. L’ail est traditionnellement indiqué pour lutter contre des troubles mineurs de la circulation sanguine. Des travaux ont démontré des propriétés antiagrégantes plaquettaires, des effets antibactériens et antifongiques, ainsi qu’un effet hypotenseur et hypocholestérolémiant. C’est le bulbe frais qui est utilisé.
72. La ficaire (Ranunculus ficaria L.) de la famille des Renonculacées
C’est une petite plante herbacée vivace des terrains humides européens. Ce sont les racines tubérisées séchées qui sont utilisées traditionnellement comme veinotonique et en particulier dans le traitement de la crise hémorroïdaire. Les racines renferment des saponoside (hédéragénine) probablement responsables des propriétés anti-hémorroïdaires et anti-inflammatoires. La plante est utilisée uniquement en usage externe sous forme de décoction de racines appliquée en cataplasme.
73. L’aigremoine (Agrimonia eupatoria L.) de la famille des Rosacées
C’est une plante herbacée commune en Europe dont les sommités fleuries sont traditionnellement utilisées par voie orale dans les diarrhées légères, l’insuffisance veineuse et en usage externe pour l’hygiène buccale. La plante renferme des tanins et des flavonoïdes ; elle peut être prise en infusion.
74. La bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris Moench.) de la famille des Brassicacées.
Petite plante herbacée annuelle commune en Europe et en Asie, elle est traditionnellement utilisée dans les insuffisances veineuses et réputée hémostatique. Elle renferme des dérivés flavoniques, un alcaloïde et une huile essentielle. Les parties aériennes sont prises sous forme d’infusion.
75. La vigne rouge (Vitis vinifera L., variété tinctoria) de la famille des Vitacées.
La vigne rouge est un cépage de raisin noir dont les feuilles se colorent en rouge à l’automne. Elle est traditionnellement utilisée dans la fragilité capillaire et comme veinotonique, lors de sensations de jambes lourdes ou de crise hémorroïdaire. En usage externe, c’est un décongestionnant oculaire. Les feuilles sont riches en polyphénols, flavonoïdes, tanins et anthocyanosides. Ces derniers seraient responsables des propriétés vitaminiques PP conférant à la plante des effets veinotoniques. Les feuilles rouges sont prises en infusion.
76. La myrtille (Vaccinium myrtillus L.) de la famille des Ericacées
C’est un sous-arbrisseau caractéristique des montagnes aux sols siliceux. Ce sont les fruits qui sont traditionnellement utilisés pour les insuffisances veineuses et pour renforcer la microcirculation capillaire. Les fruits renferment des acides phénols, des anthocyanosides, des flavonoïdes et de la vitamine A. Les propriétés vitaminiques PP ont été démontrées. Les substances inhibent l’agrégation plaquettaire et améliorent aussi la vision nocturne. On l’utilise en décoction ou sous forme de fruits frais.
77. Le fragon épineux ou petit houx (Ruscus aculeatus L.) de la famille des Liliacées.
C’est un petit arbrisseau que l’on rencontre dans les régions boisées de l’Europe et du bassin méditerranéen. Les rhizomes séchés sont traditionnellement utilisés comme veinotonique en cas d’insuffisance veineuse et de crise hémorroïdaire. Les rhizomes renferment principalement des saponosides stéroïdiques comme la ruscogénine et la néo-ruscogénine. Les propriétés veinotoniques des saponosides ont été démontrées. La plante s’utilise sous forme de décoction. Le petit houx est aussi une plante menacée en Europe en raison des récoltes excessives.
78. Le ginkgo ou arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba L.) de la famille des Ginkgoacées.
C’est un arbre originaire d’Orient, largement planté sur toute la surface du globe. Les feuilles renferment des principes actifs : des flavonoïdes et des bi-flavonoïdes ainsi que des diterpènes comme les ginkgolides. Les feuilles servent à la fabrication de médicaments actifs sur la circulation veineuse et sur la micro-circulation artérielle. Les propriétés veinotoniques, inhibiteur de l’agrégation plaquettaire et activateur de la micro-circulation, ont été largement démontrées.