La mission en Afrique des auteurs

De 1979 à 1984, Martine Baerts et Jean Lehmann sont détachés de l’Université Catholique de Louvain (UCL) en Belgique et partent en mission de coopération à l’Université du Burundi. Outre leur mission principale d’enseignement, ils ont mené des enquêtes ethnobotaniques dans la région d’altitude de la crête Zaïre-Nil de ce pays.

Au cours de ce travail de terrain, ils ont recueilli une multitude de plantes auprès de plus de 130 tradipraticiens. La recherche s’est prolongée par l’ajout de leur utilisation ainsi que leurs modes de préparation et d’administration.

Retour en Belgique

De retour à l’UCL, ils ont consacré une partie de leur temps au dépouillement des résultats accumulés durant les 5 ans passés au Burundi. Le R.P. Rodegem, linguiste savant ayant séjourné longuement dans ce pays, les a aidés et encouragés dans leur entreprise.
Ainsi, ils ont classé toutes les données concernant les plantes obtenues auprès des tradipraticiens burundais (près de 160.000), ce qui a permis d’établir un spectre d’utilisation pour chaque espèce. Toutes ces informations ont fait l’objet de diverses publications dont trois parues dans les Annales du Musée Royal de l’Afrique Centrale de Tervuren.

La création de la banque de données

En 1992, le professeur Ansay de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Liège leur a demandé de faire partie du réseau PRELUDE. Et c’est au cours d’un symposium consacré à la médecine vétérinaire traditionnelle à Ouagadougou en 1993 que fut décidé la création d’une banque de données concernant l’utilisation de plantes en médecine traditionnelle vétérinaire en Afrique sub-saharienne. Reprenant les publications le plus souvent éparpillées, ils ont réalisé une première édition papier en anglais et en français comprenant plus de 2 000 recettes (Louvain University Press, CTA, 1996). Réalisée avec le concours du CTA (Wageningen), cette édition largement diffusée en Afrique, a été l’objet d’un très grand intérêt.

Ensuite, J. Lehmann et M. Baerts ont créé un site Internet offrant de nombreuses possibilités de travail et de consultation de la banque de données.

Actuellement, le travail est enrichi d’une comparaison avec les plantes utilisées en médecine humaine traditionnelle et se poursuit encore.

Bibliographie